ONCO PEDIATRIE

Cancer de l’ovaire

Cancer de l’ovaire

  1. Background
  2. Définition

Les cancers de l’ovaires sont des tumeurs malignes se développant dans les ovaires. On distingue essentiellement 3 types chez l’enfant: Tumeurs germinales, Tumeurs épithéliales , Tumeurs des cordons sexuels et du stroma gonadique.

  1. Épidémiologie

Rare, 1% des tumeurs malignes de l’enfant

8-10% des masses annexielles

Fréquence variable selon les types histologiques

Tumeurs germinales 60–80 %. Deux pics de fréquence : avant 2 ans, adolescence

Tumeurs épithéliales : 15–20 %. Adolescence, après la ménarche

Tumeurs des cordons sexuels et du stroma gonadique: 10–20 %

Autres : Lymphome, métastatiques etc

Bon pronostic vital

Pronostic fonctionnelle : réserve ovarienne

  1. Particularités

Syndrome prédisposant

Maladie d’Ollier : Tumeurs à cellules de la granulosa juvéniles

Syndrome de Maffucci : Tumeurs à cellules de la granulosa juvéniles

Syndrome de Peutz-Jeghers : Tumeurs à cellules de Sertoli-Leydig

Syndrome DICER1 : Tumeurs à cellules de Sertoli-Leydig

Syndrome de Frasier syndrome : Tumeur stromale ou à cellules de Sertoli-Leydig

Syndrome de Denys–Drash : Tumeur stromale ou à cellules de Sertoli-Leydig

Syndrome de WAGR : Tumeur stromale ou à cellules de Sertoli-Leydig

Mosaïque 45, X/46, XY mosaicisme : Tumeur stromale ou à cellules de Sertoli-Leydig

  1. Rappels histologiques

-Tumeurs germinales

Dérive des cellule germinales pluripotente. Elles sont subdivisées en dysgerminome, tératome mature, tératome immature, tumeur du sac vitellin (Yolk Sac), carcinome embryonnaire, choriocarcinome non-gestationnel, tumeur germinale mixte, gonadoblastome.

Immunohistochimie: OCT3/4, C-Kit (CD117) (dysgerminoma)

                                  BSALL4, LIN28 / AFP, glypican (GPC3), villine (Yolk sac)

                                  CD30 et OCT3/4 Carcinome embryonaire

-Tumeurs des cellules épithéliales

Ces néoplasmes sont divisés en tumeurs séreuses, mucineuses, endométrioïdes, à cellules claires, séromucineuses et de Brenner.

Stade

Description

FIGO

Fédération Internationale de Gynécologie et d’Obstétrique.

I

Tumeur confinée à l’ovaire.

IA

Tumeur limitée à un seul ovaire (capsule intacte) ; pas de tumeur sur la surface de l’ovaire ;

pas de cellules malignes dans l’ascite ou les lavages péritonéaux.

IB

Tumeur limitée aux deux ovaires (capsules intactes) ; pas de tumeur sur la surface de l’ovaire ;

pas de cellules malignes dans l’ascite ou les lavages péritonéaux.

IC

Tumeur limitée à un ou deux ovaires, avec l’une des caractéristiques suivantes :

 

IC1

Épanchement chirurgical.

 

IC2

Capsule rompue avant la chirurgie ou tumeur sur la surface de l’ovaire.

 

IC3

Cellules malignes dans l’ascite ou les lavages péritonéaux.

II

Tumeur impliquant un ou deux ovaires avec extension pelvienne (en dessous de la ligne pelvienne)

ou cancer péritonéal primaire.

 

IIA

Extension et/ou implants sur l’utérus et/ou les trompes de Fallope.

 

IIB

Extension à d’autres tissus intrapéritonéaux pelviens.

III

Tumeur impliquant un ou deux ovaires ou cancer péritonéal primaire, avec propagation confirmée cytologiquement ou histologiquement au péritoine au-delà du pelvis et/ou métastase rétropéritonéale.

 

IIIA1

Ganglions lymphatiques rétropéritonéaux positifs uniquement

(confirmés cytologiquement ou histologiquement) :

 

IIIA1(i)

Ganglions lymphatiques ≤10 mm dans leur plus grande dimension.

 

IIIA1(ii)

Ganglions lymphatiques >10 mm dans leur plus grande dimension.

 

IIIA2

Atteinte péritonéale microscopique extrapelvienne (au-dessus de la ligne pelvienne) avec ou sans ganglions rétropéritonéaux positifs.

 

IIIB

Métastases péritonéales macroscopiques au-delà du pelvis ≤2 cm dans leur plus grande dimension, avec ou sans métastase aux ganglions rétropéritonéaux.

 

IIIC

Métastases péritonéales macroscopiques au-delà du pelvis >2 cm, avec ou sans métastase aux ganglions rétropéritonéaux (incluant l’extension à la capsule du foie et de la rate sans atteinte parenchymateuse).

IV

Métastases distantes, à l’exclusion des métastases péritonéales.

IVA

Épanchement pleural avec cytologie positive.

IVB

Métastases parenchymateuses et métastases aux organes extra-abdominaux (y compris les ganglions lymphatiques inguinaux et ganglions situés en dehors de la cavité abdominale).

     

-Tumeurs des cordons sexuels et du stroma gonadique

 Les tumeurs stromales des cordons sexuels proviennent des cellules des cordons sexuels, à savoir les cellules de la granulosa et de Sertoli, ainsi que des cellules stromales, notamment les fibroblastes, les cellules thécales et les cellules de Leydig. Elles sont classées en stromales pures, cordons sexuels pures et mixtes. Le tumeur des cellules de la granulosa juvénile et la tumeur des cellules de Sertoli-Leydig sont les types les plus courants chez les enfants.

Classification de FIGO

Stade I

  • IA : Cancer limité à un ovaire ou une trompe de Fallope.
  • IB : Cancer présent dans les deux ovaires ou trompes de Fallope.
  • IC : Cancer dans un ou les deux ovaires ou trompes de Fallope avec des caractéristiques supplémentaires :
    • IC1 : Rupture chirurgicale.
    • IC2 : Rupture de la capsule avant la chirurgie ou tumeur à la surface de l’ovaire ou de la trompe de Fallope.
    • IC3 : Cellules malignes dans les ascites ou les prélèvements péritonéaux.

Stade II

  • IIA : Cancer étendu à l’utérus ou aux trompes de Fallope ou aux ovaires.
  • IIB : Cancer étendu à d’autres organes pelviens tels que la vessie ou le rectum.

Stade III

  • IIIA1 : Cancer étendu uniquement aux ganglions lymphatiques rétropéritonéaux.
    • IIIA1(i) : Métastase ≤10 mm dans sa plus grande dimension.
    • IIIA1(ii) : Métastase >10 mm dans sa plus grande dimension.
  • IIIA2 : Cancer microscopique en dehors du pelvis avec ou sans ganglions lymphatiques rétropéritonéaux positifs.
  • IIIB : Métastase péritonéale macroscopique au-delà du pelvis ≤2 cm dans sa plus grande dimension.
  • IIIC : Métastase péritonéale au-delà du pelvis >2 cm dans sa plus grande dimension, pouvant impliquer la capsule du foie ou de la rate mais non leur parenchyme.

Stade IV

  • IVA : Cellules cancéreuses dans le liquide pleural.
  • IVB : Métastases à distance incluant les métastases parenchymateuses au foie ou à la rate, métastases à des organes extra-abdominaux (incluant les ganglions lymphatiques
  • inguinaux et les ganglions lymphatiques hors de la cavité abdominale).

 

  1. Diagnostic clinique
  • Interrogatoire

Douleur

Aménorrhée ou irrégularités menstruelles

Nausées

Vomissements

Troubles mictionnels

Troubles du transit

Évaluer le statut pubertaire

  • Signes généraux

Anorexie

Perte de poids

Fièvre

  • Signes physiques

Augmentation volume de l’abdomen

Masse abdomino-pelvienne

Signes précoces de puberté

Pertes/saignement vaginal

Symptômes de virilisation

  1. Diagnostic paraclinique
  2. Standards
  • Biologie

CA-125 

a-FP

β-HCG 

Inhibine 

LDH

Testostérone

  • Imagerie

Échographie abdomino-pelvienne 

Analyse de la tumeur Masse solide ou composante solide, mal limitée,  hétérogène,  >8-10 cm de diamètre, projection papillaire, présence d’ascite, signal Doppler élevé. Mensuration

Vascularisation

Extension ganglionnaire

Ascite

TDM thoraco-abdomino-pelvienne

Analyse de la tumeur Masse solide ou composante solide, mal limitée,  hétérogène,  >8-10 cm de diamètre, projection papillaire, présence d’ascite, signal Doppler élevé. Mensuration

Extension ganglionnaire

Ascite

IRM abdomino-pelvienne

Analyse de la tumeur Masse solide ou composante solide, mal limitée,  hétérogène,  >8-10 cm de diamètre, projection papillaire, présence d’ascite, signal Doppler élevé. Mensuration

Extension ganglionnaire

Ascite

Facteur de mauvais pronostic : type histologique (Yolk Sac), Extension local/métastase, αFP > 10000 ng/ml, HCG > 5000 UI/ml

 

  1. Recommandations locales

Examen clinique, Bilan biologique complet, échographie abdomino-pelvienne et TDM TAP en dehors d’urgence. Discussion en RCP.

  1. Traitement
  2. Standards
  • Chirurgie première

Ovariectomie/ Annexectomie RO

Abord 

Laparotomie : en 1ère intention

Laparoscopie : exploration, thérapeutique que si tumeur de moins de 5 cm (ovariectomie / salpingo-ovariectomie utilisation de sac endoscopique et ^as de fragmentation de la tumeur)

Technique

Prélèvement liquide péritonéal pour cytologie

Examen omentum et péritoine avec ablation de toute zone anormale

Inspection ovaire controlatéral avec biopsie uniquement des zones suspectes

Examen des ganglions iliaques et aorto-caves avec biopsie de tout ganglion anormal

Inspection de la tumeur : rupture, végétations, adhérences aux organes voisins

  • Chimiothérapie 

En fonction de l’anatomopathologie.

Pas de chimiothérapie si localisée et exérèse complète sauf tumeur de Yolk Sac.

Tumeur germinal: Cisplatine, etoposide, and bleomycin

Tératome immature: Vincristine, Dactynomycine et Cyclophosphamide

Tumeur de Yolk Sac : Vincristine, Dactynomycine et Cyclophosphamide

Choriocarcinome : actinomycin D, methotrexate, and chlorambucil

Tumeur des cordons sexuels: Bléomycine, Etoposide et Cisplatine

  • Radiothérapie

Rare, seulement si échec traitement métastase par chimiothérapie

  1. Recommandations locales

Même recommendantions

  1. Surveillance

Cinq premières années : Examen physique et échographie abdominale

Tous les 3 mois pendant les deux premières années

Tous les 6 mois pendant les trois années suivantes

  1. Prévention
  2. Secondaire

-Surveillance des patients à risque génétique : Examen physique et échographie abdominale tous les 3 mois pendant 7 ans.

-Dépistage prénatal : Identification précoce de malformations pouvant passer inaperçu à la naissance et pouvant rentrer dans un cadre syndromique prédisposant.

-Conseil génétiques : Pour les familles avec une histoire de syndromes héréditaires pour identifier les enfants à haut risque.

  1. Tertiaire

-Suivi post-traitement rigoureux : Suivi régulier après traitement selon les recommandations,

-Réhabilitation et soins palliatifs : Pour les patients ayant survécu au cancer, fournir des services de réhabilitation pour traiter les effets secondaires à long terme du traitement

 

Cancer testiculaire/para-testiculaire

  1. Background
  2. Définition

Ensemble des tumeurs malignes se développant dans les testicules et les structures adjacentes au testicule.

Tumeurs testiculaires :Tumeurs germinales, tumeurs du cordon sexuel et du stroma gonadique, gonadoblastome

Tumeurs paratesticulaire : Rhabdomyosarcome

  1. Epidémiologie

Rare, 1 à 2% des cancers de l’enfant

2 pics : avant 5 ans et à l’adolescence

Tumeurs germinales 90%

  1. Particularités

Contexte prédisposant

Cryptorchidie prise en charge tardivement : Tumeurs testiculaires (séminome ++)

Dysgénésie gonadique: Tumeurs testiculaires

Anomalie des organes génitaux externes: Tumeurs testiculaires

Antécédents personnel et familiale de cancer du testicule

Syndrome de Peutz–Jeghers : Tumeurs testiculaires

Syndrome de Carney: Tumeurs testiculaires

Syndrome de DICER1 : Tumeurs testiculaires

Synrome de Li-Fraumeni (p53) : Tumeur para-testiculaires

Syndrome de Costello : Tumeur para-testiculaires

Syndrome de Noonan (RASopathies) : Tumeur para-testiculaires

  1. Rappels histologique

-Tumeurs germinales

Dérive des cellule germinales pluripotente. Elles sont subdivisées en séminome, tératome mature, tératome immature, tumeur du sac vitellin (Yolk Sac), carcinome embryonnaire, choriocarcinome non-gestationnel, tumeur germinale mixte, gonadoblastome.

Immunohistochimie: OCT3/4, C-Kit (CD117) (dysgerminoma)

                                  BSALL4, LIN28 / AFP, glypican (GPC3), villine (Yolk sac)

                                  CD30 et OCT3/4 Carcinome embryonaire

-Tumeurs des cordons sexuels et du stroma gonadique

 Les tumeurs stromales des cordons sexuels proviennent des cellules des cordons sexuels, à savoir les cellules de la granulosa et de Sertoli, ainsi que des cellules stromales, notamment les fibroblastes, les cellules thécales et les cellules de Leydig. Elles sont classées en stromales pures, cordons sexuels pures et mixtes. Le tumeur des cellules de la granulosa juvénile et la tumeur des cellules de Sertoli-Leydig sont les types les plus courants chez les enfants.

Classification des tumeurs testiculaires

Stade

Description COG

Stade AJCC approximatif

I

– Limité au testicule avec marges négatives via orchidectomie inguinale haute

N0 → I

– Excision lors de la même opération

– NED (aucune évidence de maladie) au-delà du testicule

– Tous les ganglions lymphatiques < 1 cm en axe court

II/III

– Violation de la capsule tumorale

Nany → II

– Marge positive au scrotum ou < 5 cm de la marge du cordon

– Échec des marqueurs tumoraux à se normaliser ou diminuer avec une demi-vie appropriée

– Excision avec biopsie et orchidectomie scrotale sans violation et ligature du cordon au niveau de l’anneau interne

III

– Ganglions lymphatiques rétropéritonéaux (+RPLNs) sans atteinte viscérale ou extra-abdominale

M1 → III

– Ganglions lymphatiques ≥ 2 cm en axe court

– Ganglions lymphatiques de 1 à 2 cm en imagerie qui ne se résolvent pas en 4 à 6 semaines

IV

– Métastases distantes au foie, poumon, cerveau, os

-Métastases : lymphome, leucémies

-Rhabdomyosarcome (tumeur para-testiculaires)

Tumeurs mésenchymateuse maligne

-RMS alvéolaire (15-20%)

T(2;13) (q35-q14) -> gène de fusion PAX3-FOXO1 (70%)

T(1;13) -> PAX7-FOXO1 (15-25%)

-RMS embryonnaire (80%):

botrioïde ou à cellules fusiformes

perte de l’hétérozygoGe 11p15 / gains de matériel sur les chromosomes 2, 8, 12 ou 13

Tableau 3: Système de classification du stade pour les nouveaux patients atteints de RMS

Stade

Emplacement

Statut T 

Taille

Etat des ganglions

Métastases

1

Favorable

T1 ou T2

a ou b

N0, N1, ou NX

M0

2

Défavorable

T1 ou T2

a

N0 ou NX

M0

3

Défavorable

T1 ou T2

a

N1

M0

3

Défavorable

T1 ou T2

b

N0, N1, ou NX

M0

4

Favorable ou Défavorable

T1 ou T2

a ou b

N0 ou N1

M1

 

Table 4: Intergroup Rhabdomyosarcoma Group (IRSG) Clinical Group staging system for patients with newly diagnosed RMS

Groupe clinique

Définition

I

Résection complète, marges négatives

IIa

Résection complète, marges négatives

IIb

Résection complète, marges négatives, ganglions réséqués positifs 

IIc

Résection complète, marges négatives, ganglions réséqués positifs 

III

Reste de tumeur visible (inclut les ganglions régionaux non réséqués)

IV

Métastases distantes

 

 

Risque :

  1. Risque standard , sous-groupe A:

Stade 1, Groupe I ou II

Stade 2 groupe I

  1. Risque standard , sous-groupe B:

Stade 1, Groupe III

Stade 2, Groupe II

Stade 3, Groupes I et II

  1. Risque intermédiaire:

     Stades 2 et 3, Groupe III

     Stade 4 groupe IV

     RMS alvéolaire non métastatique

  1. Risque élevé:

RMS alvéolaire métastastique

RMS embryonnaire métastatiques > 10 ans ou < 1 an  

 

  1. Diagnostic clinique
  • Interrogatoire

Augmentation progressive du volume scrotal généralement indolore

Douleur (hémorragie intra-tumorale)

Évaluer le statut pubertaire

  • Signes généraux

Anorexie

Perte de poids

Fièvre

  • Signes physiques

Signes précoces de puberté

Gynécomastie

Augmentation volume du scrotum

Masse souvent indolore

Rechercher signe de Chevassu

Hydrocèle

 

  1. Diagnostic paraclinique
  2. Standards
  • Biologie

a-FP

β-HCG 

Inhibine

LDH

Oestrogène, testostérone, inhibine, hormone antimullérienne : si signes endocriniens

  • Imagerie

Échographie testiculaire doppler et pelvienne

Siège : intra-testiculaire ou para-testiculaire

Analyse de la tumeur : Hypoéchogènes et homogènes, mais elles peuvent également être hétérogènes avec des composantes solides, kystiques ou calcifiées.

Vascularisation : perfusion augmentée

Extension ganglionnaire

Testicule controlatéral

Échographie à contraste

Élastographie

TDM TAP et scrotale

Analyse de la tumeur

Extension ganglionnaire

Métastase

IRM abdomino-pelvienne et scrotale

Analyse de la tumeur

Extension ganglionnaire

Métastase

Facteur de mauvais pronostic : type histologique (Yolk Sac), Extension local/métastase, αFP > 10000 ng/ml, HCG > 5000 UI/ml

  1. Recommandations locales

Un interrogatoire exhaustif est indispensable. Dans notre contexte, il est important de rechercher une notion de contage tuberculeux ainsi que des signes d’imprégnation tuberculeuse. Il ne faut pas non plus oublier de questionner sur la baignade en eau douce afin d’exclure la tuberculose et la bilharziose qui sont des diagnostic différentiels.

Biologie

Échographie doppler scrotale

TDM TAP

Discussion en RCP

  1. Traitement
  2. Standards
  • Chirurgie

Indication

Chirurgie première devant toute suspicion de tumeur maligne

-Testicule

Abord inguinal

Clampage 1er des vaisseaux spermatiques

Extériorisation du testicule par voie inguinale ou par voie scrotale si testicule trop volumineux

Biopsie protégée

Examen extemporané

Tumorectomie si tératome ou t. Sertoli Leydig

Orchidectomie dans tous les autres cas avec résection du cordon spermatique

Curage lombo-aortique

-Paratesticulaire

Chirurgie radicale avec orchidectomie par voie inguinale

Si extension locale, chirurgie large mais non mutilante

Curage inguinal iliaque

  • Chimiothérapie

En fonction de l’anatomopathologie et de l’évolution des marqueurs et de l’âge.

Pré-pubertaire

Pas de chimiothérapie si localisée, exérèse complète et normalisation des marqueurs (Stade 1)

Si métastase, chimiothérapie à base de platine.

Post-pubertaire

Pas de chimiothérapie si stade I

>Stade 1 :  Bleomycin, etoposide et cisplatine

  • Radiothérapie

Rare, seulement si échec traitement métastase par chimiothérapie

 

  1. Recommandations locales

Mêmes indications

  1. Surveillance

Cinq premières années : Examen physique et échographie scrotale

Tous les 3 mois pendant les deux premières années

Tous les 6 mois pendant les trois années suivantes

  1. Prévention
  2. Secondaire

-Surveillance des patients à risque génétique : Examen physique et échographie abdominale tous les 3 mois jusqu’à l’adolescence.

-Dépistage prénatal : Identification précoce de malformations pouvant passer inaperçu à la naissance et pouvant rentrer dans un cadre syndromique prédisposant.

-Conseil génétiques : Pour les familles avec une histoire de syndromes héréditaires pour identifier les enfants à haut risque.

-Dépistage des testicules non descendu après l’âge de 6 mois

-Prise en charge précoce des testicules non descendus

 

  1. Tertiaire

-Suivi post-traitement rigoureux : Suivi régulier après traitement selon les recommandations,

-Réhabilitation et soins palliatifs : Pour les patients ayant survécu au cancer, fournir des services de réhabilitation pour traiter les effets secondaires à long terme du traitement

 

 

Cancer vagin/utérus

  1. Background
  2. Définition

Tumeurs malignes localisé au niveau du vagin ou de l’utérus. Il s’agit le plus souvent du Rhabdomyosarcome et des tumeurs germinales chez l’enfant.

  1. Épidémiologie

Rare

Rhabdomyosarcome (RMS) est le 1er  sarcome des tissus mous pédiatrique

18% des RMS : filière génitale de la fille (localisation favorable)

50% des tumeurs uro-génitales

TGM : avant 2 ans, adolescence Pic à 10 mois

RMS : 2 ans

Survie globale : 80% dans les pays développées

40% guérison par chimiothérapie seule

  1. Particularités

Contexte prédisposant

Synrome de Li-Fraumeni (p53) 

Syndrome de Costello 

Syndrome de Noonan (RASopathies) 

  1. Rappels histologique

-Tumeurs germinales

Dérive des cellule germinales pluripotente. Elles sont subdivisées en dysgerminome, tératome mature, tératome immature, tumeur du sac vitellin (Yolk Sac), carcinome embryonnaire, choriocarcinome non-gestationnel, tumeur germinale mixte, gonadoblastome.

Immunohistochimie: OCT3/4, C-Kit (CD117) (dysgerminoma)

                                  BSALL4, LIN28 / AFP, glypican (GPC3), villine (Yolk sac)

                                  CD30 et OCT3/4 Carcinome embryonaire

 

-Rhabdomyosarcome

Tumeurs mésenchymateuses malignes

RMS alvéolaire

(15-20%)

T(2;13) (q35-q14) -> gène de fusion PAX3-FOXO1 (70%)

T(1;13) -> PAX7-FOXO1 (15-25%)

RMS embryonnaire (80%)

Variant : Botrioïde ou à cellules fusiformes

Immunohistochimie : Desmine, Myogénine  

perte de l’hétérozygotie 11p15 / gains de matériel sur les chromosomes 2, 8, 12 ou 13

Tableau 3: Système de classification du stade pour les nouveaux patients atteints de RMS

Stade

Emplacement

Statut T 

Taille

Etat des ganglions

Métastases

1

Favorable

T1 ou T2

a ou b

N0, N1, ou NX

M0

2

Défavorable

T1 ou T2

a

N0 ou NX

M0

3

Défavorable

T1 ou T2

a

N1

M0

3

Défavorable

T1 ou T2

b

N0, N1, ou NX

M0

4

Favorable ou Défavorable

T1 ou T2

a ou b

N0 ou N1

M1

 

Table 4: Intergroup Rhabdomyosarcoma Group (IRSG) Clinical Group staging system for patients with newly diagnosed RMS

Groupe clinique

Définition

I

Résection complète, marges négatives

IIa

Résection complète, marges négatives

IIb

Résection complète, marges négatives, ganglions réséqués positifs 

IIc

Résection complète, marges négatives, ganglions réséqués positifs 

III

Reste de tumeur visible (inclut les ganglions régionaux non réséqués)

IV

Métastases distantes

 

 

Risque :

  1. Risque standard , sous-groupe A:

Stade 1, Groupe I ou II

Stade 2 groupe I

  1. Risque standard , sous-groupe B:

Stade 1, Groupe III

Stade 2, Groupe II

Stade 3, Groupes I et II

  1. Risque intermédiaire:

     Stades 2 et 3, Groupe III

     Stade 4 groupe IV

     RMS alvéolaire non métastatique

  1. Risque élevé:

RMS alvéolaire métastastique

RMS embryonnaire métastatiques > 10 ans ou < 1 an  

 

  1. Diagnostic clinique
  • Interrogatoire

Douleurs abdominales

Hémorragie génitale

Lésion extériorisée au périnée

Troubles mictionnels

Trouble du transit

  • Signes généraux

Anorexie

Perte de poids

Fièvre

  • Signes physiques

Hémorragie génitale

Lésion extériorisée au périnée

Examen du périnée et toucher rectal

Recherche d’adénopathies

  1. Diagnostic paraclinique
  2. Standards
  • Biologie

 -NFS, GsRH, hémostase

-AFP

-HCG

-Créatininémie, urémie, ionogramme sanguin, ionogramme urinaire

 

  • Imagerie

Échographie abdomino-pelvienne

Analyse de la tumeur : taille, siège, extension locale

Extension ganglionnaire

Métastase

TDM TAP

Analyse de la tumeur

Extension ganglionnaire

Métastase

IRM abdomino-pelvienne

Analyse de la tumeur

Extension ganglionnaire

Métastase

Biopsie

Endoscopie vaginale et utérine

  1. Recommandations locales

Examen clinique

Biologie

Échographie abdomino-pelvienne

TDM TAP

Discussion en RCP

  1. Traitement
  2. Standards
  • Chimiothérapie

Néoadjuvante

Ifosfamide, vincristine et actinomycine

  • Chirurgie

Conservatrice

Résection du résidu

Double abord : Approche abdominale (partie sup du vagin)

                         Approche périnéale (partie inférieure du vagin)

Transposition ovarienne

  • Radiothérapie

Curithérapie : 60 Gy en impulsions horaires continues de 0,42 Gy par heure (10 Gy par jour)

Radiothérapie externe dans les formes avec extension locale et/ou ganglionnaire

  1. Recommandations locales

Mêmes indications

  1. Surveillance

Cinq premières années : Examen physique et échographie scrotale

Tous les 3 mois pendant les deux premières années

Tous les 6 mois pendant les trois années suivantes

Jusqu’à la fin de la croissance : surveillance des effets secondaire du traitement local

  1. Prévention
  2. Secondaire

-Surveillance des patients à risque génétique : Examen physique et échographie abdomino-pelvienne tous les 3 mois jusqu’à l’adolescence.

-Dépistage prénatal : Identification précoce de malformations pouvant passer inaperçu à la naissance et pouvant rentrer dans un cadre syndromique prédisposant.

-Conseil génétiques : Pour les familles avec une histoire de syndromes héréditaires pour identifier les enfants à haut risque.

  1. Tertiaire

-Suivi post-traitement rigoureux : Suivi régulier après traitement selon les recommandations,

-Réhabilitation et soins palliatifs : Pour les patients ayant survécu au cancer, fournir des services de réhabilitation pour traiter les effets secondaires à long terme du traitement

Cancer vessie/prostate

Cancer vessie/prostate

  1. Background
  2. Définition

Tumeurs malignes localisé au niveau de la vessie ou de la prostate. Il s’agit le plus souvent du Rhabdomyosarcome chez l’enfant.

  1. Épidémiologie

Rare

Rhabdomyosarcome (RMS) est le 1er  sarcome des tissus mous pédiatrique

15% des RMS : tractus génito-urinaire (localisation favorable)

50% des tumeurs uro-génitales

2 pics : 2-5 ans, 15-19 ans

Survie globale : 80% dans les pays développées

  1. Particularités

Contexte prédisposant

Synrome de Li-Fraumeni (p53) 

Syndrome de Costello 

Syndrome de Noonan (RASopathies) 

  1. Rappels histologique

Tumeurs mésenchymateuses malignes

-RMS alvéolaire

(15-20%)

T(2;13) (q35-q14) -> gène de fusion PAX3-FOXO1 (70%)

T(1;13) -> PAX7-FOXO1 (15-25%)

-RMS embryonnaire (80%)

Variant : Botrioïde ou à cellules fusiformes

Immunohistochimie : Desmine, Myogénine  

perte de l’hétérozygotie 11p15 / gains de matériel sur les chromosomes 2, 8, 12 ou 13

Tableau 3: Système de classification du stade pour les nouveaux patients atteints de RMS

Stade

Emplacement

Statut T 

Taille

Etat des ganglions

Métastases

1

Favorable

T1 ou T2

a ou b

N0, N1, ou NX

M0

2

Défavorable

T1 ou T2

a

N0 ou NX

M0

3

Défavorable

T1 ou T2

a

N1

M0

3

Défavorable

T1 ou T2

b

N0, N1, ou NX

M0

4

Favorable ou Défavorable

T1 ou T2

a ou b

N0 ou N1

M1

 

Table 4: Intergroup Rhabdomyosarcoma Group (IRSG) Clinical Group staging system for patients with newly diagnosed RMS

Groupe clinique

Définition

I

Résection complète, marges négatives

IIa

Résection complète, marges négatives

IIb

Résection complète, marges négatives, ganglions réséqués positifs 

IIc

Résection complète, marges négatives, ganglions réséqués positifs 

III

Reste de tumeur visible (inclut les ganglions régionaux non réséqués)

IV

Métastases distantes

 

 

Risque :

  1. Risque standard , sous-groupe A:

Stade 1, Groupe I ou II

Stade 2 groupe I

  1. Risque standard , sous-groupe B:

Stade 1, Groupe III

Stade 2, Groupe II

Stade 3, Groupes I et II

  1. Risque intermédiaire:

     Stades 2 et 3, Groupe III

     Stade 4 groupe IV

     RMS alvéolaire non métastatique

  1. Risque élevé:

RMS alvéolaire métastastique

RMS embryonnaire métastatiques > 10 ans ou < 1 an  

 

  1. Diagnostic clinique
  • Interrogatoire

Douleurs abdominales

Dysurie

Rétention aigüe d’urines

Hématurie

Lésion extériorisée au périnée

Trouble du transit

  • Signes généraux

Anorexie

Perte de poids

Fièvre

  • Signes physiques

Hématurie

Lésion extériorisée au périnée

Examen du périnée et toucher rectal

Recherche d’adénopathies

  1. Diagnostic paraclinique
  2. Standards
  • Biologie

 -NFS, GsRH, hémostase

-Créatininémie, urémie, ionogramme sanguin, ionogramme urinaire

-ECBU

  • Imagerie

Échographie abdomino-pelvienne

Analyse de la tumeur : taille, siège, extension locale

Extension ganglionnaire

Retentissement sur le haut appareil urinaire

TDM TAP

Analyse de la tumeur

Extension ganglionnaire

Métastase

Retentissement sur le haut appareil urinaire

IRM abdomino-pelvienne

Analyse de la tumeur

Extension ganglionnaire

Métastase

Biopsie

Endoscopie pour la vessie (Pas de biopsie percutanée ou de KT sus-pubien)

Échoguidée pour la prostate

Co-axiale

Introducteur : 16/18 G

Cyto-aspiration  : 22 G

Biopsie : 16/18 G

  1. Recommandations locales

Examen clinique

Biologie

Échographie abdomino-pelvienne

TDM TAP

Discussion en RCP

  1. Traitement
  2. Standards
  • Chimiothérapie

Néoadjuvante

Ifosfamide, vincristine et actinomycine

  • Chirurgie

Conservatrice

Cystectomie partielle +/- réimplantation urétérale

Mucosectomie

Prostatectomie partielle (Résidu macroscopique accepté)

Tubes de curiethérapie placés en per-opératoire

  • Radiothérapie

Curithérapie : bas débit pulsé (tumeurs de moins de 5cm)

Radiothérapie externe dans les formes avec extension locale et/ou ganglionnaire

  1. Recommandations locales

Mêmes indications

  1. Surveillance

Cinq premières années : Examen physique et échographie scrotale

Tous les 3 mois pendant les deux premières années

Tous les 6 mois pendant les trois années suivantes

Jusqu’à la fin de la croissance : surveillance des effets secondaire du traitement local

  1. Prévention
  2. Secondaire

-Surveillance des patients à risque génétique : Examen physique et échographie abdomino-pelvienne tous les 3 mois jusqu’à l’adolescence.

-Dépistage prénatal : Identification précoce de malformations pouvant passer inaperçu à la naissance et pouvant rentrer dans un cadre syndromique prédisposant.

-Conseil génétiques : Pour les familles avec une histoire de syndromes héréditaires pour identifier les enfants à haut risque.

  1. Tertiaire

-Suivi post-traitement rigoureux : Suivi régulier après traitement selon les recommandations,

-Réhabilitation et soins palliatifs : Pour les patients ayant survécu au cancer, fournir des services de réhabilitation pour traiter les effets secondaires à long terme du traitement

 

 

 

CORTICOSURRENALOME

 -Définition

Tumeur développée à partir du cortex surrénalien, rares

-Epidémiologie

Rare, un à deux cas par an en France

-Particularités

Prédisposition génétiques: syndrome de Li-F, NEM  type1, syndrome de B-W, syndrome de Gardner

 Oncogénétique

DIAGNOSTIC CLINIQUE

HTA

Signes de puberté précoce ou de virilisation majeure

Rarement masse palpable

 

DIAGNOSTIC PARACLINIQUE

Biologie: sur sang et urines

 GlucoC:cortisol

minéralloC:  aldostérone,  rénine

Stéroides:  testostérone, oestradiol, DHEA-s

Imagerie:  Echo, TAP-TDM, IRM, TEP-DFG

 

CLASSIFICATION TNM (4 stades)

 

 

Anatomo-pathologie

Biopsie ou pièce d’exérèse chirurgicale

 

Type cytologique : score de Weiss >3

Facteurs pronostiques:

Tumeur localisée ou métastatique

Score de Weiss

Existence ou non d’une hypersécrétion

Possibilités d’exérèse chirurgicale ou non

Réponse aux traitements médicaux

 

 TRAITEMENTS

Chirurgie: exérèse complète ou non par laparotomie ou laparoscopie ou chirurgie robotique (pays développés avec centres experts)

 

  • STADES:

stade I : tumeur totalement réséquée, de petite taille (< 100 g et < 200 cm3), et normalisation des dosages hormonaux en postopératoire ;

stade II : tumeur totalement réséquée, de taille plus importante (≥ 100 g et ≥ 200 cm3),

Hormonothérapie substitutive  

Chimiothérapie et radiothérapie en cas de métastases

 

Standards

Recommandations locales

SURVEILLANCE

 

 

PREVENTION

-Primaire

-Secondaire

-Tertiaire

 

 

Cancer du rein

  1. Background
  2. Définition

Les cancers du rein regroupent un ensemble de tumeurs malignes développées à partir du parenchyme rénal. Bien que les types histologiques varient selon l’âge, 80% des cas sont des néphroblastomes (tumeurs de Wilms).

  1. Épidémiologie

-Rare : 7-8% des cancers de l’enfant

-Différents type histologique

Néphroblastome (TW): Le plus fréquent, 85%

Carcinome rénale (CR): en deuxième position, 5%

Sarcome à cellule clair (SCC) : en troisième position, 3%

Néphrome mésoblastique (NM): 3%

Tumeur rhabdoïde (TR): 2%

Autres : 2%

Type histologique varie selon l’âge

Age

Fréquent

Possible

Rare

Naissance

NM

TW

TR

< 1 an

TW, NM

TR,SCC

 

1 – 5 ans

TW

SCC

NM (<3 ans), TR

5 – 10 ans

TW

SCC, CR

 

11-15 ans

TW, CR

  

  1. Particularités

-Contexte génétique dans 10% des cas

Syndrome de WAGR (tumeur de Wilms, Aniridie, anomalies Génito-urinaire, Retard mental)

Syndrome de Denys-Drash (sclérose mésangiale diffuse, anomalies du développement sexuel)

Syndrome de Wiedmann Beckwith (hémihypertrophie, macroglossie, omphalocèle, viscéromégalie)

Syndrome de Simpson-Golabi-Behmel (macrosomie, dysmorphie faciale, malformations vertébrales, anoamlie membres, viscéromégalie, atteinte génitale, déficience intellectuelle)

Syndrome de Perlman

Syndrome de Sotos

  • Atteinte rénale propre
  • Risque de tumeur controlatérale :Surveillance tous les 3-4 mois pendant 7 ans
  1. Rappels histologiques

2.1)     Néphroblastome

Tumeur associant dans des proportions variables d’une  composante épithéliale, d’une composante mésenchymateuse ou stromale et d’une composante blastémateuse +/- Anaplasie (focale, diffuse).

Classification de l’International Society of Pediatric Oncology (SIOP)

  1. Histologie favorable :
    • Tumeur stromale : Prédominance de tissu conjonctif.
    • Tumeur épithéliale : Prédominance de structures tubulaires et glomérulaires.
    • Tumeur mixte : Composée de tissus stromal et épithélial en proportions variables.
  2. Histologie défavorable :
    • Blastème prédominant : Présence majeure de cellules blastemales, résistant à la chimiothérapie.
    • Anaplasie : Caractérisée par une augmentation de la taille nucléaire, un polymorphisme nucléaire, et une hyperchromasie. L’anaplasie peut être focale ou diffuse.
      • Anaplasie focale : Zones d’anaplasie limitées et localisées.
      • Anaplasie diffuse : Zones d’anaplasie étendues et généralisées.

 

 

 

Classification de l’International Society of Pediatric Oncology (SIOP) et de la Children’s Oncology Group

STADE

COG

SIOP

I

Tumeur limitée au rein, complètement réséquée

Capsule rénale intacte

Pas de rupture ni de biopsie

Pas de métastases nodales ou hématogènes.

Tumeur limitée au rein, complètement réséquée.

Tumeur présente dans la graisse périrénale mais entourée par une (pseudo)capsule fibreuse

Tumeur peut montrer une croissance protrusive  dans le bassinet ou l’uretère sans infiltrer leurs parois.

Pas d’implication des vaisseaux ou des tissus mous du sinus rénal

Pas de rupture ou de biopsie avant l’ablation.

II

Tumeur dans la graisse périrénale mais complètement réséquée.

Tumeur infiltre le sinus rénal ou les vaisseaux sanguins et lymphatiques en dehors du parenchyme rénal mais est complètement réséquée.

Tumeur infiltre les organes adjacents ou la veine cave mais est complètement réséquée.

Tumeur viable est présente dans la graisse périrénale sans être recouverte par une (pseudo)capsule mais est complètement réséquée (les marges de résection sont saines).

Tumeur viable infiltre les tissus mous du sinus rénal.

Tumeur viable infiltre les vaisseaux sanguins ou lymphatiques du sinus rénal ou du tissu périrénal.

Tumeur viable infiltre la paroi du bassinet ou de l’uretère.

Tumeur viable infiltre la veine cave ou les organes adjacents (sauf la glande surrénale) mais est complètement réséquée.

III

Tumeur résiduelle ou métastases non hématogènes confinées à l’abdomen. Ganglions lymphatiques abdominaux atteints.

Implants péritonéaux tumoraux.

Rupture de la tumeur avant ou pendant la chirurgie.

Résidu tumoral macroscopique dans l’abdomen.

Biopsie de la tumeur (y compris la biopsie à l’aiguille fine) avant l’ablation du rein.

Marges de résection envahies par la tumeur ou la tumeur est sectionnée pendant la résection (excision en morceaux).

Tumeur viable est présente aux marges de résection.

Ganglions lymphatiques abdominaux contiennent une tumeur viable ou non viable.

Thrombus viable ou non viable présent aux marges de résection de l’uretère, de la veine rénale ou de la veine cave inférieure.

Thrombus tumoral viable ou non viable dans la veine cave inférieure retiré en morceaux par un chirurgien.

Rupture tumorale préopératoire ou peropératoire, confirmée par examen microscopique (tumeur viable à la surface du spécimen au niveau de la rupture).

Biopsie en coin ou ouverte avant chimiothérapie ou chirurgie préopératoire.

Implants tumoraux (viables ou non viables) dans l’abdomen. La tumeur (viable ou non viable) a pénétré la surface péritonéale.

IV

Métastases hématogènes ou dissémination au-delà de l’abdomen.

Métastases hématogènes (poumon, foie, os, cerveau) ou métastases ganglionnaires en dehors de la région abdomino-pelvienne.

V

Tumeurs bilatérales au diagnostic ; chaque côté doit être sous-classé selon les critères ci-dessus.

Tumeurs bilatérales au diagnostic ; chaque côté doit être sous-classé selon les critères ci-dessus.

  • Néphrome mésoblastique

Tumeur conjonctive de bas grade  avec 3 types histologiques

-Classique (leiomyome-like) = fibromatose infantile rénale

-Cellulaire = fibrosarcome infantiler rénal (Transcrit de fusion ETV6-NTRK3 / EML4–NTRK3)

-Mixte

  • Tumeur rhabdoïde

-Tumeur présentant des cellules rhabdoïdes (inclusions éisonophiles intra-cytoplasmiques, noyau volumineux excentré, nucléole proéminent) avec une densité cellulaire forte et des nappes de cellules non cohésives.

-Immunohistochimie : expression de vimentine, cytokératines, EMA, S-100, Desmine, Myoglobine

-Biologie moléculaire : Perte d’expression d’INI1/SMARCB1

  • Carcinome rénal

Tumeur d’architecture papillaire avec des microcalcifications

Biologie moléculaire : CK +/- , CD10++, PAX2++, PAX8++, TFE3 ou TFEB : – TFE3 : Melan A et HMB45 +/-, TFE3 +++

  • Sarcome à cellule claire

 Nids/cordons de cellules tumorales séparés par des septa fibrovasculaires branchés

Immunohistochimie : vimentine, Bcl2, Cycline D1, BCOR

Biologie moléculaire : Transcrit de fusionYWHAE-NUTM2B(FAM22), t(10;17)(q22;p13) :

                          Transcrit de fusion BCOR-CCNB3 – Enfants plus âgés (8-14ans)

  1. Diagnostic clinique

 

  • Signes fonctionnels

Asymptomatique

Si compression : douleur, troubles digestifs

  • Signes généraux

Fièvre

Perte de poids

Hypertension artérielle

  • Signes physiques

-Masse abdominale

Indolore

Contact lombaire

Surface lisse ou bosselée

Consistance ferme ou dure

– Hématurie macroscopique

-Signes de compression : Varicocèle

-Signes de rupture (urgence thérapeutique) : Pâleur, douleur, défense, contracture

-Bandelette urinaire 

 

  1. Diagnostic paraclinique
  2. Standards
  • Biologie

-NFS, GsRH, hémostase

-Créatininémie, urémie, ionogramme sanguin, ionogramme urinaire

-Calcémie, Catécholamines (sang, urines)

-LDH

-Protidémie

  • Imagerie

-Échographie abdomino-pelvienne

Signe de l’éperon

Analyse de la tumeur : Masse solide et ou kystique à échogénicité hétérogène, bien délimitée, avec des zones hypoéchogènes discrètes correspondant à la nécrose, provoquant une distorsion et un déplacement du système collecteur et de la capsule. Apprécier la taille en 3 dimensions.

Rapports vasculaires (Pédicules rénaux, Aorte et ses branches)

Recherche de thrombus (Échographie doppler ++)

Recherche de métastase au niveau du foie ou de l’abdomen

Rein controlatéral

-Radiographie du thorax de face et de profil 

Recherche de métastases pulmonaires sous forme de lésions blanches arrondies, souvent situées à la périphérie des poumons.

-TDM TAP avec injection de PDC / TDM Thoracique et IRM Abdomino-pelvienne

Analyse de la tumeur : Masse intrarénale sphérique, hétérogène avec des calcifications et de la graisse. Bien délimitée, avec une atténuation mixte, un léger rehaussement après contraste, des zones kystiques dues à des hémorragies et à la nécrose. Signal faible sur les images pondérées en Hyposignal T1 et hypersignal T2. Apprécier taille dans les 3 dimensions

Anatomie vasculaire

Envahissements

Rein controlatéral

Métastases

Thrombus

– Niveau I: thrombus < 2cm dans VCI

– Niveau II: VCI infra-hépatique

– Niveau III: VCI rétro-hépatique

– Niveau IV: VCI supra-hépatique

NB : si niveau supérieur du thrombus

  • VCI / veines sus-hépatiques : Sd de Budd Chiari aigü
  • VCI supra-hépatique : Insuffisance cardiaque aiguë, Embolie pulmonaire
  • Diagnostic présomptif de néphroblastome devant :

-Âge (7 mois – 10 ans)

-Rapidité évolutive

-Imagerie typique

  • Pas de biopsie, prise en charge thérapeutique sans preuve histologique

 

  • Pas de diagnostic présomptif et indication de biopsie devant :

-Âge > 10 ans

-Infection urinaire

-Biologie atypique : hypercalcémie, Syndrome inflammatoire, élevation des cathécolamines

-Imagerie non typique

Calcifications, adénopathies volumineuses, Parenchyme rénal non visible

-Métastase non habituelle (non pulmonaire, non hépatique)

Procédure biopsie

Voie percutanée postérieure, rétropéritonéale (pas de biopsie transpéritonéale)

Ponction à l’aiguille fine (18 G)

Échoguidée

Contre-indication des biopsies chirurgicales ou avec une aiguille <18G  => stade III d’emblée

  1. Recommandations locales

Biologie

Imagerie : Échographie abdomino-pelvienne, radiographie du thorax F/P et TDM TAP

Même indication de biopsie

  1. Traitement
  2. Standards

1) International Society of Pediatric Oncology (SIOP)

  • Chirurgie d’emblée

– Nourrissons < 3 mois, adolescents

– Tumeurs kystiques sans composante charnue

– Urgence chirurgicale

Rupture tumorale avec hémodynamique instable

Occlusion réfractaire au traitement médicale

  • Chimiothérapie pré-opératoire 

-7 mois à 7 ans

-Entre 3 et 6 mois : discussion de l’indication en RCP

-Entre 7 ans et 10 ans : Discussion de l’indication en RCP

Actinomycine-D

Vincristine

Adriamycine

  • Chirurgie

-Après 4 semaines de chimiothérapie

-Après 6 semaines de chimiothérapie : métastases, thrombus cave, bilatérales

 

  • Néphrectomie totale élargie (R0)

Abord transversale en débordant la ligne médiane Transpéritonéale

Décollement colo-pariétal et cadre duodénal pour accéder à la VCI

Rester à l’extérieur de la loge rénale

Décoller rein latéralement et en bas

Ligature de l’uretère le plus bas possible

Abord de l’axe aorto-cave de bas en haut

Tumeur G : attention à Artère rénale droite et AMS / Tumeur D : attention à Veine rénale G

Si thrombus VCI infradiafragmatique et infrahépatique non adhérent :  extraction par cavotomie ou par cathéter à ballonnet de Fogarty ou de Foley

Isoler pédicule

Ligature artère rénale puis veine rénale

Picking ganglionnaire (> 7 ganglions) : Hilaire, espace aorto-cave, à distance si anormalement large

  • Chirurgie conservatrice 

-Indications 

Sur décision RCP

TW bilatérale ou sur rein unique

TW sur syndrome prédisposant

Conditions

Tumeur unifocale & polaire

Périphérique ou centrale mais à distance des éléments vasculaires

Faible volume (<300mL), stable ou régressive sous CT

Limites

Absence de rupture préopératoire

Nettes avec le parenchyme sain

Sans envahissement pyélo-caliciel

Pas thrombus veineux

Pas d’envahissement LN

Pas d’infiltration organes de voisinage

Préservant > 50% parenchyme rénal sain

Technique 

Abord de la loge rénale

Repérage (imagerie 3D, échographie per-opératoire)

Préservation parenchyme rénal

Peu de clampages

Vasodilatateurs

  • Compte rendu-post-opératoire

Stade chirurgical

Stade I : La tumeur est réséquée avec une marge claire.

Stade II : La tumeur est macroscopiquement complètement réséquée.Il y a des ganglions abdominaux impliqués (suspectés).

Stade III : La tumeur est incomplètement réséquée ou rompue, ou il y a une extension vasculaire.

Poids de la tumeur

Inspection rein controlatéral si indiqué

Apparence veine rénale, veine cave, capsule tumorale ganglions lymphatiques : (normaux, suspects, paroi infiltrée, thrombose)

Excision complète ou incomplète, ou la biopsie, seront également enregistrées

Autre structure suspecte ou envahie Complications rupture tumorale (majeure/mineure), hémorragie importante (> 50 ml/kg), hypotension, arrêt cardiaque, lésion vasculaire, obstruction de la veine cave inférieure, infarctus intestinal, lésion intestinale, lésion splénique, lésion hépatique

Résection ou biopsie autre organe viscéral (en raison d’une lésion)

  • Chimiothérapie et Radiothérapie postopératoire

Fonction du stade local

Fonction des résultats anatomopathologiques

Chimiothérapie 

Tous les patients sauf ceux ayant une tumeur de stade I à faible risque.

Actinomycine-D, Vincristine, Adriamycine, Etoposide, cyclophosphamide, Carboplatine

Radiothérapie 

Délai : 10 jours suivant la chirurgie

Radiothérapie abdominale totale : histologie de risque intermédiaire ou élevé avec une rupture tumoral majeur préopératoire ou peropératoire, ou dépôts péritonéaux macroscopiques

Radiothérapie locale : Stade III et stade IV

Radiothérapie pulmonaire : métastases pulmonaires persistante après dixième semaine postopératoire.

2)Protocole Children’s Oncology Group (COG, NTWS)

  • Chirurgie d’emblée

Devant toutes les tumeurs opérable

Si tumeur très volumineuse : biopsie

  • Chimiothérapie pré opératoire

–  tumeur non opérable

–  thrombose de la veine cave

Doxorubicin, Dactinomycin and Vincristine

  • Chimiothérapie adjuvante

Tous les patients

Exception : enfants de moins de 2 ans avec tumeur de stade I à histologie favorable pesant moins de 550 g, ayant des ganglions lymphatiques prélevés et confirmés négatifs.

  • Radiothérapie postopératoire

Délai : 10 jours suivant la radiothérapie

Tous les patients stade III, au niveau du lit tumoral

  1. Recommandations locales

Recommendations de l’International Society of Pediatric Oncology (SIOP)

  1. Surveillance

Trois premières années : Examen physique et échographie abdominale

Tous les 3 mois pendant la première année

Tous les 6 mois pendant deuxième et troisième année

  1. Prévention
  2. Secondaire

-Surveillance des patients à risque génétique : Examen physique et échographie abdominale tous les 3 mois pendant 7 ans.

-Dépistage prénatal : Identification précoce de malformations pouvant passer inaperçu à la naissance et pouvant rentrer dans un cadre syndromique prédisposant.

-Conseil génétiques : Pour les familles avec une histoire de syndromes héréditaires pour identifier les enfants à haut risque.

  1. Tertiaire

-Suivi post-traitement rigoureux : Suivi régulier après traitement selon les recommandations,

-Réhabilitation et soins palliatifs : Pour les patients ayant survécu au cancer, fournir des services de réhabilitation pour traiter les effets secondaires à long terme du traitement

PHEOCHROMOCYTOMES ET PARAGANGLIOMES

Les phéochromocytomes (PHEO) sont des tumeurs de la médullosurrénale et les paragangliomes (PGL) sont développés aux dépens du tissu chromaffine extra-surrénalien, c’est-à-dire associé aux ganglions sympathiques (au niveau du thorax, de

l’abdomen et du pelvis) ou parasympathiques (au niveau du cou et de la base du crâne)

Quarante pour cent des phéochromocytomes/paragangliomes sont héréditaires dans le cadre de différents syndromes de prédisposition (maladie de Von Hippel Lindau, neurofibromatose de type 1, néoplasie endocrinienne multiple de type 2, paragangliome héréditaire, phéochromocytome familial, etc.).

 

 Leur prise en charge est  assurée dans les pays développés  par des centres experts pluridisciplinaires  .

 

-Epidémiologie

L’incidence des phéochromocytomes/paragangliomes est esti

mée à 0,66/100 000 dont 10–20 % sont métastatiques

 

-Prédispositions

NEM2, Maladie de Von Hippel Lindau, NF1

 

 DIAGNOSTIC CLINIQUE

Ils peuvent être révélés par un tableau clinique évocateur d’une secrétion catécholaminergique anormale (HTA maligne, céphalées, sueurs,…), un syndrome tumoral (signes de compression )une complication aiguë (AVC, convulsions …), un dépistage familial pré-symptomatique,

 

 

DIAGNOSTIC PARACLINIQUE

 -Standards

BiologieBiologie: sur sang et urines

 GlucoC:cortisol

minéralloC:  aldostérone,  rénine

Stéroides:  testostérone, oestradiol, DHEA-s

 

Imagerie: TAP-TDM, IRM abdominale, TEP-68GA DOTATOC

 

 Stadification TNM PHEO/PGL AJCC

I:T1, N0, M0

II :T2, N0, M0

III :T1–T2, N1, M0

T3, N0–N1, M0

IV:T1-T3, N0–N1, M1

T1 : tumeur inférieure à 5 cm, pas d’invasion extra-surrénalienne ; T2 : tumeur d’au

moins 5 cm, ou paragangliome sympathique quelle que soit la taille, pas d’invasion

extra-surrénalienne/extra-tumorale ; T3 : tumeur quelle que soit la taille avec

invasion des tissus environnants (foie, rate, pancréas, rein) ; N0 : pas de ganglion

envahi ; N1 : présence de ganglions envahis régionaux ; M0 : pas de métastase

à distance ; M1a : présence de métastases à distance seulement osseuse ; M1b :

présence de métastases à distance seulement ganglionnaire à distance/foie/pou

mon ; M1c : présence de métastases à distance à l’os et autres sites multiples.

 

La biopsie des tumeurs surrénaliennes localisées, résécables est

habituellement contre-indiquée

Biopsie scanno-guidée oubien sous écho-endoscopie par un radiologue expérimenté en cas de métastases synchrones ou de tumeur non résécable,

surtout chez un patient sans hypersécrétion hormonale, la

microbiopsie peut être envisagée à visée diagnostique

 

 Anatomo-pathologie

Tumeur neuro-endocrine non épithéliale

IHC: positivité des marqueurs chromogranine Asynaptophysine, INSM1), des

biomarqueurs fonctionnels (tyrosine hydroxylase et dopamine

beta-hydroxylase), et GATA-3 et des cellules sus tentaculaires

pour PS100 et SOX10 ; par contre négativité des kératines

Oncogénétique

Une vingtaine de gènes impliqués

Mutation des gènes SDHB, SDHD, VHL, RET et NF1

 

 

 TRAITEMENTS

Chirurgie

 Le contrôle du syndrome sécrétoire est essentiel avant toute

chirurgie ou traitement systémique

Traitement anti-HTA

Chirurgie de la tumeur primitive

L’exérèse chirurgicale complète est le traitement curatif des

phéochromocytomes/paragangliomes.

Chirurgie partielle possible en cas de prédisposition à la bilatéralité dans les syndromes génétiques cités plus haut

Laparotomie recommandée dans notre contexte même si les voies mininvasives ont du succès dans les centres experts des pays développés

Chirurgie aussi en cas de rechutes locales et/ou métastases résécables

Radiothérapie externe et techniques de radiologie interventionnelle comme la chimioembolisation sont indiquées pour les localisations métastatiques non résécables

Chimiothérapie:  

Cyclophosphamide, vincristine, dacarbazine

 

chez les patients atteints de phéochromocytome et

paragangliomes métastatiques qui n’ont pas de fixation signi

ficative en imagerie fonctionnelle, qui progressent rapidement,

et/ou associée à une charge tumorale élevée ou un caractère

Symptomatique

 

Immunothérapie/Hormonothérapie  

 

 

LES TUMEURS DU FOIE DE L’ENFANT

Les tumeurs du foie représentent 1-2% de l’ensemble des tumeurs pédiatriques

Le tier est représenté par les tumeurs bénignes: hamartome, hémangiome, hyperplasie nodulaire focale, adénome.

Les deux tiers représentent les tumeurs malignes: hépatoblastome, carcinome hépato-cellulaire, tumeurs mésenchymateuses malignes, angiosarcome, carcinome fibro-lamellaire.

 RAPPELS

-Anatomie

Segmentation hépatique de Couinaud

Foie droit: segments V à VIII

Foie gauche: segments II, III, IV

Lobe droit: segments IV à VIII

Lobe gauche: segments II et III

-Anatomo-pathologie

hépatoblastome, carcinome hépato-cellulaire, tumeurs mésenchymateuses malignes, angiosarcome, carcinome fibro-lamellaire.

  1. L’hépatoblastome
  • Epidémiologie

La plus fréquente des tumeurs malignes du foie et la plus fréquente des tumeurs du foie chez l’enfant (0,5 à 1,5 / million avant 15 ans)

Il survient dans 80% des cas chez l’enfant de moins de  trois ans.

  • Facteurs prédisposants: hémi-hypertrophie corporelle, syndrome de Beckwith-Wiedman, polyadénomatose familiale, prématurité (risque relatif corélé au poids de naissance), syndrome de Li-Fraumeni.

Anatomo-pathologie: tumeur le plus souvent unifocale, parfois bi ou multifocal,

tumeur mixte épithéliale et mésenchymateuse

  • Diagnostic Clinique

Sur le plan clinique il se révèle par une masse abdominale asymptomatique. Plus rarement, une anorexie, des douleurs abdominales, une perte de poids, des nausées et vomissements, un ictère par compression des voies biliaires.

  • Paraclinique

Biologie

-l’alpha-foeto-protein est très élevé: 10.4 à 10.7ng/ml dans 90% des hépatoblastomes. Lorsqu’il est inférieur à 100ng/ml on parle d’hépatoblastome non secrétant. Elle n’est pas spécifique. Elle a un intérêt dans l’évaluation de la réponse et le suivi du patient.

-L’ HCG est parfois élevée

– la thrombocytose est présente dans 20% des cas. Le bilan hépatique est normal

 Imagerie

L’échographie précise le siège hépatique, les caractéristiques et les limites de la masse. Elle décrit une masse tissulaire plutôt homogène  (formes épithéliales) ou hétérogène (formes mixtes). La tumeur est  limitée, polylobée, pouvant comporter des septa, des calcifications et parfois des zones de nécrose. Les formes kystiques sont exceptionnelles. Il existe des formes multiples et parfois diffuses, rares et de mauvais pronostic.  L’étude doppler trouve parfois des signes d’hypervascularisation mais s’attache surtout à rechercher des signes de thrombose veineuse.

-L’étude de l’extension intra-hépatique de la tumeur est mieux faite par la TDM et l’IRM.

L’extension est précisée selon la segmentation hépatique de Couinaud qui tient compte de la vascularisation hépatique et permet de déterminer l’opérabilité de la tumeur.

L’extension locale est appréciée selon la classification PRETEXT (Pre-Treatment Extent) du groupe SIOPEL (5 catégories)

I:trois secteurs hépatiques contigus non atteints

II:atteinte de deux secteurs contigus

III: atteinte de trois secteurs contigus ou atteinte de deux secteurs non contigus

IV: atteinte des 4 secteurs

V: atteinte de la veine cave ou une veine sus-hépatique (V), de la veine porte ou une de ses branches (P), ailleurs dans l’abdomen (E)ou atteinte extra-abdominale (M)

 

-TDM thoracique pour la recherche de métastases pulmonaires (Rx poumons n’a de valeur que si positive)

Le pronostic varie selon la résectabilité tumorale qui est fonction de l’extension tumorale , la multi-focalité, l’envahissement vasculaire et la présence de métastases au diagnostic.

 

– Le diagnostic est confirmé par l’étude histopathologique d’une biopsie percutanée et ensuite de la pièce d’exérèse.

Facteurs pronostiques

Les taux d’alpha-foetoprotéine,

l’âge du patient,

la présence de métastases et

la classe « Pretreatment Extent of Disease (PRETEXT) » allant de I à IV,

 le facteur d’annotation PRETEXT, il est positif si un des cinq facteurs suivants est présent:

une atteinte de la veine cave, des trois veines hépatiques ou les deux

une atteinte de la bifurcation porte ou des deux veines portes droite et gauche ou les deux

une extension tumorale contiguë extrahépatique

une tumeur multifocale du foie

une rupture tumorale au diagnostic.

Groupes de risque

-les formes de risque standard

  Absence de tumeur extra-hépatique (métastase)

1 à 3 secteurs hépatiques concernés (I-III)

AFP sup à 100 g/mL

Pas de rupture tumorale

– les formes de haut risque  caractérisées par la présence d’au moins un des facteurs suivants :

présence de métastases,

atteinte diffuse du foie,

taux d’alpha-fœto-protéine normal,

rupture tumorale,

envahissement vasculaire

âge de l’enfant supérieur ou égal à 8 ans.

  • Traitement

 Le traitement de l’hépatoblastome est basé sur la chimiothérapie systémique et la chirurgie.

La chimiothérapie 

Son but est la réduction du volume tumoral et la prophylaxie des métastases

Elle est indiquée pour les tumeurs localisées au foie, volumineuses, centrales à priori chimiosensibles et les tumeurs métastatiques

Drogues efficaces:

dérivés du platine: cisplatine et carboplatine

anthracyclines,

5-Fluoro-uracile,

Vincristine

 

 

La chirurgie

A réaliser par des chirurgiens pédiatres expérimentés dans un cadre dédié en équipe pluridisciplinaire (anesthésiste, radiopédiatres spécialisés dans ce type de chirurgie) et qui peuvent faire appel au besoin à des spécialistes d’adulte (chirurgiens vasculaires, thoraciques ou autres)

Elle est indiquée en première intention pour les petites tumeurs périphériques, non ou peu chimiosensibles et en seconde intention après une chimiothérapie de réduction tumorale ou de contrôle des métastases en cas de tumeur résécable (PRETEXT I  à III)

On peut réaliser une segmentectomie, une lobectomie, une résection cunéiforme ou une hépatectomie

la transplantation hépatique, offre un bon taux de survie à long terme lorsque la tumeur est non résécable (environ 60% des cas) et que la chimiothérapie ne parvient pas à réduire la tumeur à une taille résécable. Elle n’est pas réalisable au Sénégal pour le moment

 

la radiothérapie

 dont les bénéfices demeurent incertains malgré quelques cas non résécables répondant bien

La résection chirurgicale associée à la chimiothérapie néo-adjuvante permet un taux de guérison supérieur à 70%

 

  1. L’hépatocarcinome

2ème tumeur hépatique de l’enfant, 23% des masses hépatiques

10 cas/an en Europe

Facteurs prédisposants

Hépatite virale chronique B ou C, Glycogénose de type 1 ou 3, Tyrosinémie, Maladie de Byler ou cholestase fibrogène familiale, Atrésie des voies biliaires, Déficit en alpha-1-antitrypsine, Hémochromatose, Shunt portocave spontané ou chirurgical

Grands enfants (5ans) et adolescents (12 ans)

Clinique: signes d’altération de l’état général

L’élevation du tauxd’AFP est présente dans 2/3 des cas

3 types de CHC

-CHC sur maladie pré-existante du foie (50%)Hépatite B, tyrosinémie, CPIF, glycogénose, autres cirrhoses

Biologie hépatique +/- perturbée, secrétion d’AFP inconstante

Chimiosensibilité médiocre

Mauvais pronostic

-Carcinome fibro-lamellaire du foie

 forme d’hépatocarcinome sur foie sain, de meilleur pronostic

Prédominance féminine

Souvent symptomatique

AFP normale

Imagerie: tumeur assez bien limitée, souvent hétérogène peu vascularisée

 

Rechutes locales et métastases pulmonaires fréquentes

Survie à 5 ans : 50% environ

Traitement chirurgical, transplantation d’emblée discutable

-Formes transitionnelles

Tumeurs intermédiaires entre HB et HCC

Surviennent sur foie sain

AFP élevée

Traitement:

Chimiothérapie PLADO+Nexavar

 

  1. Le syndrome de PEPPER cf neuroblastome
  2. LYMPHOMES
  3. METASTASES HEPATIQUES D’AUTRES TUMEURS (néphroblastome, neuroblastome)

 

PROTOCOLES VALIDES DANS LE CADRE DE LA SIOPEL  

 

 

Risque standard: SIOPEL 6 (Cisplat)

PRETEXT IV: SIOPEL 3-HR (CDPP-carbo-Doxo)

Métastatiques: SIOPEL 4 (CDPPhebdo-doxo)

Rupture: SIOPEL-4

AFP<100: SIOPEL -4 (éliminer tumeur rhabdoide)

HCC: PLADO

 

 

 

TUMEURS SACRO-COCCYGIENNES

-Introduction

Tumeurs congénitales développées aux dépens du coccyx

Appartiennent au groupe des tumeurs germinales (c’est à dire  développées à partir des cellules germinales « primordiales » totipotentes)malignes extra-gonadiques et extra-cérébrales.

-Epidémiologie

 2ème localisation des TGM après la localisation gonadique

 RAPPELS

 -Embryo-pathologie

Théorie de Teillium:4-6ème semaine in utéro: migration des cellules germinales du sac vitellin vers la crête génitale

Histologie: 

 Prénatales et néo-natales: bénignes, ce sont des tératomes

À partir de 4 mois: malignes, ce sont des tumeurs vitelines

 

DIAGNOSTIC CLINIQUE

  1. du sillon interfessier
  • signes de compression pelvienne (f.endopelvienne) rétention d’urine, constipation
  • signes neurologiques

 – radiculaires

– compression médullaire (méta vertébrales)

  • Surveillance biologique d’un tératome néo-natal

 

 

DIAGNOSTIC PARACLINIQUE

TDM

Classification de Altmann

I: tumeur du sillon interfessier

II: tumeur exo-pelvienne

III: tumeur endo et exo-pelvienne

IV: tumeur endopelvienne

 

 

Marqueurs:

-alpha-FP,

-HCG totaux (alpha+béta) en mUI/mL: inérêt dans le diagnostic positif (pas de biopsie ) et dans la surveillance post-traitement (détection des rechutes)

BILAN D’EXTENSION: TAP-TDM ou TDM poumons+écho abdo

 

Stades cliniques

CS I : T < 5 cm, gg = 0, méta = 0

CS II : T > 5 cm, gg = 0, méta = 0

CS III : extension loco-régionale, méta = 0 III A : par atteinte gg III B : autre que gg (péritoine, ascite)

CS IV : présence de métastases

 

 

 TRAITEMENT

 

Avant trois mois: chirurgie d’exérèse uniquement

Surveillance des marqueurs

 

Après trois mois:

Non secrétante: chirurgie

Secrétante: chimiothérapie puis chirurgie

Drogues : cisplatine, bléomycine, etoposide  

Chirurgie; exérèse complète de la tumeur et du coccyx

 

Stades chirurgicaux

PS I = T localisée à l’organe d’origine complètement enlevée

PS II = T. avec extension à l’extérieur de l’organe d’origine, complètement enlevée

PS III = Extension régionale

 III a : exérèse microscopiquement incomplète

III b : exérèse macroscopiquement incomplète

III c : biopsie

 

 

 

 

 

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